
"Une
monnaie surévaluée est suivie par les spéculateurs,
comme le gros gibier blessé est suivi à la course par les
loups"
Paul
REYNAUD, Ministre des Finances, Novembre 1935.
Depuis
1992 l'économie française des technocrates hoquette en crise
et en reprise ! 10 ans que l'on nous promet des temps meilleurs. On constate
la progression du chômage, la précarité de l'emploi,
l'activité qui décroit. Jusqu'en 1997 nous défendions
le piton monétaire de 3,35 F pour 1 mark. L' Europe des bâtisseurs,
celle de Jean MONET,s'est préparée par la libre circulation
des hommes, des capitaux, le chantier social n'a pas été
traité sérieusement.
L'
Euro, certes, mais pas surévalué! Comment
oser nous faire accepter les nouvelles règles du jeu mondial, avec
ses inégalités plus provocantes, ses salaires plus bas,
sa protection sociale revue à la baisse , la Santé publique
qui glisse sournoisement vers la corbeille ( Le Général
DE GAULLE doit être en colère sur son nuage, lui qui rappelait
que l' avenir du pays ne doit pas se faire à la bourse! Il y a
des valeurs inestimables qui se perdent au nom de l'Orgueil,Pouvoir,Argent.
La France, quatrième exportateur mondial, compétition construite
sur un taux de chômage record, nous sommes dans le rang(3% du PIB)mais
à quel prix...
L' oisiveté
n'est elle pas la mère de tous les vices; le travail au noir est
un fléau d'égoisme, il est surprenant de constater que "les
hors la Loi" ne sont pas les plus nécessiteux, loin de là
! les 35 heures... élargissent leur champ d'action. L'absentéisme
de mauvaise humeur au travail n'est -elle pas une plaie financière,
physique et morale à la conscience professionnelle et aux collègues?
A l'image des marins habitués au grand large, il faut des vagues
et le souffle d'Eole pour que vogue le navire républicain dans
cet océan... d'indifférence!
Plaider
pour une politique, c'est toujours l'économie qui a accouché
de la construction européenne. Sans croissance, on ne fera pas
de réformes. L'objectif d'augmenter le nombre des Etats Unis d'
Europe, face à la mondialisation, la prédominance de la
pensée unique libérale,se cimentera par une autre voie socialement
adaptée, équitable, aider mais ne pas assister. Le libéralisme
n'est pas la liberté. Au siècle dernier, nos ainés
dans un contexte difficile ont creusé les sillons de nos droits
collectifs pour limiter les risques individuels devant les aléas
de la vie, le chômage, la maladie, la retraite. Cette chaine de
solidarité fut initiée dans le soucis du bien collectif.
Les
USA et le Japon ont eu besoin de taux "zéro" pour conquérir les marchés, leurs
banques n'ont pas eu honte de se préoccuper d'un taux de croissance.
La valeur de la monnaie est un moyen de cette dynamique.
"Ce
qui nous intéresse, c'est le prix des marchandises américaines.
La valeur que représentera le dollar par rapport aux devises échangées
n'est pas et ne peut pas être notre préoccupation principale"
Président
U.S ROOSEVELT Juillet 1933
Le président
Bush ne renierait pas cette déclaration.
Reprenons cette idée
positive pour la France, pour l' Europe
tout simplement,
J.S
|