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Numéro 59/ Sommaire

 

l'EURO FORT !

José SCANDELLA

27 Mai 2003

 

 

"Une monnaie surévaluée est suivie par les spéculateurs, comme le gros gibier blessé est suivi à la course par les loups"

Paul REYNAUD, Ministre des Finances, Novembre 1935.

Depuis 1992 l'économie française des technocrates hoquette en crise et en reprise ! 10 ans que l'on nous promet des temps meilleurs. On constate la progression du chômage, la précarité de l'emploi, l'activité qui décroit. Jusqu'en 1997 nous défendions le piton monétaire de 3,35 F pour 1 mark. L' Europe des bâtisseurs, celle de Jean MONET,s'est préparée par la libre circulation des hommes, des capitaux, le chantier social n'a pas été traité sérieusement.

L' Euro, certes, mais pas surévalué! Comment oser nous faire accepter les nouvelles règles du jeu mondial, avec ses inégalités plus provocantes, ses salaires plus bas, sa protection sociale revue à la baisse , la Santé publique qui glisse sournoisement vers la corbeille ( Le Général DE GAULLE doit être en colère sur son nuage, lui qui rappelait que l' avenir du pays ne doit pas se faire à la bourse! Il y a des valeurs inestimables qui se perdent au nom de l'Orgueil,Pouvoir,Argent. La France, quatrième exportateur mondial, compétition construite sur un taux de chômage record, nous sommes dans le rang(3% du PIB)mais à quel prix...

L' oisiveté n'est elle pas la mère de tous les vices; le travail au noir est un fléau d'égoisme, il est surprenant de constater que "les hors la Loi" ne sont pas les plus nécessiteux, loin de là ! les 35 heures... élargissent leur champ d'action. L'absentéisme de mauvaise humeur au travail n'est -elle pas une plaie financière, physique et morale à la conscience professionnelle et aux collègues? A l'image des marins habitués au grand large, il faut des vagues et le souffle d'Eole pour que vogue le navire républicain dans cet océan... d'indifférence!

Plaider pour une politique, c'est toujours l'économie qui a accouché de la construction européenne. Sans croissance, on ne fera pas de réformes. L'objectif d'augmenter le nombre des Etats Unis d' Europe, face à la mondialisation, la prédominance de la pensée unique libérale,se cimentera par une autre voie socialement adaptée, équitable, aider mais ne pas assister. Le libéralisme n'est pas la liberté. Au siècle dernier, nos ainés dans un contexte difficile ont creusé les sillons de nos droits collectifs pour limiter les risques individuels devant les aléas de la vie, le chômage, la maladie, la retraite. Cette chaine de solidarité fut initiée dans le soucis du bien collectif.

Les USA et le Japon ont eu besoin de taux "zéro" pour conquérir les marchés, leurs banques n'ont pas eu honte de se préoccuper d'un taux de croissance. La valeur de la monnaie est un moyen de cette dynamique.

"Ce qui nous intéresse, c'est le prix des marchandises américaines. La valeur que représentera le dollar par rapport aux devises échangées n'est pas et ne peut pas être notre préoccupation principale"

Président U.S ROOSEVELT Juillet 1933

Le président Bush ne renierait pas cette déclaration.

Reprenons cette idée positive pour la France, pour l' Europe

tout simplement,

J.S